En mai 2025, le lac Tikpan au Bénin a connu un événement alarmant. Une mortalité massive de poissons, signalée à la Direction de la production halieutique, a touché à la fois les espèces d’élevage et celles vivant en eau libre. Pour la communauté Drè de Houéyogbé, il s’agissait plus qu’un simple incident environnemental, mais d’un signal clair indiquant la nécessité d’une surveillance plus étroite et d’une meilleure gestion de la santé du lac.
Couvrant 10 hectares, le lac Tikpan est plus qu’un simple plan d’eau. Il assure la subsistance des populations, favorise la biodiversité et joue un rôle central dans l’économie et la culture locales. Lorsque sa santé est menacée, le bien-être des personnes qui en dépendent l’est également.
Utiliser l’observation de la Terre pour renforcer la gestion du lac
Pour aider à relever ces défis, les partenaires se tournent vers la technologie d’observation de la Terre (EO). Grâce aux données satellitaires, la qualité de l’eau peut désormais être suivie plus efficacement, ce qui permet une prise de décision plus rapide et mieux informée.
Des paramètres clés tels que le pH, la concentration en oxygène, la température et la couverture végétale peuvent être surveillés à distance et dans le temps. Cette approche permet :
- Une alerte précoce des changements environnementaux susceptibles d’avoir un impact sur les populations de poissons.
- Une cartographie claire des zones touchées afin d’orienter les actions ciblées.
- Une analyse historique et prédictive pour éclairer la gestion à long terme du lac.
Des données à l’action
L’objectif n’est pas seulement de réagir aux incidents après qu’ils se sont produits, mais aussi de renforcer la résilience et de les prévenir à l’avenir. La combinaison des données d’observation de la Terre et des connaissances locales permet de mieux comprendre l’écosystème du lac et de soutenir les mesures visant à protéger les populations de poissons, à réduire les risques de pollution et à préserver les moyens de subsistance.
L’histoire du lac Tikpan reflète un effort plus large à travers l’Afrique : utiliser les technologies géospatiales pour combler les lacunes en matière de données, renforcer la surveillance environnementale et aider les communautés à gérer les ressources naturelles de manière durable.