Il est toujours passionnant de voir deux programmes centrés sur l'humain se réunir pour jeter les bases d'une action efficace fondée sur une vision commune.
Le Club du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest (CSAO), qui fait partie de l'OCDE, et Digital Earth Africa partagent un objectif commun : fournir des informations fondées sur des données qui éclairent la prise de décision au plus haut niveau et, en fin de compte, entraînent des changements positifs pour les communautés africaines.
OCDE/CSAO : Favoriser la coopération régionale et le développement
OCDE/CSAO favorise le dialogue stratégique entre ses membres afin d'anticiper les transformations régionales et leurs impacts territoriaux. En produisant des cartes, des données et des analyses approfondies de haute qualité, le CSAO fournit des informations précieuses qui éclairent la prise de décision en adoptant une approche à la fois rétrospective et prospective afin de catalyser l'intégration régionale, le développement durable et la stabilité à long terme. En réunissant les principaux acteurs régionaux, notamment UEMOA, CILSSet CEDEAO - Aux côtés des partenaires de développement et des gouvernements, le CSAO constitue une plateforme unique de collaboration et de partage des connaissances en Afrique de l'Ouest.
Une rencontre d'esprits : Collaborer pour avoir un impact
Une rencontre fortuite lors d'une conférence a permis de réunir Brilé Anderson, responsable du climat, de l'urbanisation et de l'environnement au CSAO, et Mpho Sadiki, spécialiste des données d'observation de la Terre à Digital Earth Africa. Lors de cet événement, Mpho Sadiki a souligné l'importance de disposer de données accessibles, basées sur les besoins et prêtes à être analysées pour la prise de décisions empiriques en Afrique.
Le message de M. Sadiki était étroitement lié à l'une des principales priorités thématiques de l'OCDE/CSAO, à savoir fournir aux décideurs des données actualisées pour favoriser une urbanisation résiliente et durable. D'ici 2050, la population urbaine de l'Afrique devrait augmenter de 900 millions de personnes supplémentaires par rapport à 2015. Avec l'augmentation de la population urbaine, la demande de terres s'intensifie, ce qui exerce une pression sur les espaces verts qui offrent des services écosystémiques cruciaux, tels que les effets de refroidissement pour faire face aux chaleurs extrêmes.
Pour relever ce défi, l'OCDE/SWAC a développé des indicateurs prêts à l'emploi pour calculer la disponibilité des espaces verts en combinant les limites urbaines (telles que définies par Africapolis) avec la base de données World Cover de l'ESA. Cependant, l'un des obstacles rencontrés par l'OCDE/SWAC a été de rendre la méthodologie largement disponible et de renforcer les capacités des acteurs locaux, au-delà des formations en personne.
Réduire les défis et créer des opportunités
En collaborant avec Digital Earth Africa, l'OCDE/SWAC peut mettre ces codes à disposition, permettant ainsi aux décideurs de suivre l'évolution des espaces verts dans leurs propres zones urbaines. Digital Earth Africa résout certains des problèmes importants auxquels sont confrontés les décideurs africains, tels que le manque de données et de ressources informatiques.
Explorer les espaces verts en Afrique avec Digital Earth Africa et OECD/SWAC
Digital Earth Africa est plus qu'un simple portail de données géospatiales - c'est une plateforme open-source et un bac à sable librement accessible où les utilisateurs peuvent exécuter du code sur de vastes ensembles de données. Dans le cadre d'une collaboration passionnante, Digital Earth Africa et l'OCDE/SWAC ont développé des carnets de notes interactifs qui permettent aux utilisateurs d'analyser les espaces verts dans les zones urbaines africaines, sur la base des indicateurs de l'OCDE/SWAC. Ces carnets ne se contentent pas de reproduire les analyses existantes, ils permettent également aux utilisateurs d'exécuter leur propre code et d'explorer les données de première main.
Digital Earth Africa et OECD/SWAC ont lancé ensemble trois nouveaux carnets :
- Indicateurs d'espaces verts d'Africapolis - Un ensemble de données générales décrivant les espaces verts dans les zones urbaines.
- Méthodologie de la disponibilité des espaces verts - Un guide étape par étape utilisant la base de données ESA World Cover et les agglomérations urbaines d'Africapolis.
- Analyse du couvert végétal urbain avec Sentinel-2 - Une méthode pour évaluer le couvert végétal dans les villes, en utilisant les données Sentinel-2 et les agglomérations urbaines d'Africapolis ou des limites personnalisables.
Digital Earth Africa et le partenariat OCDE/CSAO
"Ce partenariat a le potentiel de susciter des discussions significatives et d'élargir notre impact collectif. En fin de compte, nous visons à fournir des données clés - telles que le nombre de jours de chaleur extrême en Afrique - pour soutenir les décisions anticipées et les stratégies d'atténuation des risques", ajoute M. Anderson.
Jorge Patiño, géographe et analyste politique à l'OCDE/SWAC, souligne que Digital Earth Africa ajoute une valeur substantielle aux données sur les espaces verts déjà disponibles. "Nous pouvons orienter les gouvernements locaux et les institutions vers l'environnement Sandbox de Digital Earth Africa, où ils peuvent adapter les données à leurs besoins spécifiques. Cette approche locale est essentielle pour une planification urbaine efficace".
Renforcer l'autonomie de l'Afrique grâce à une planification urbaine fondée sur des données
La collaboration entre l'OCDE/CSAO et Digital Earth Africa pourrait aider les pays africains à mieux comprendre les points chauds urbains, à identifier les zones de développement des espaces verts et même à repérer les zones inondables dans les régions densément peuplées. Ces informations peuvent contribuer à une meilleure planification urbaine et aider les gouvernements à anticiper des problèmes tels que la surpopulation et les zones d'habitation inadaptées.